Quand le Disaster Recovery Plan se rappelle à notre bon souvenir
Cela a été l’information de la semaine de la rubrique technologie, le centre d’hébergement d’OVH à Strasbourg a été victime d’un incendie qui a totalement détruit un des datacenters, partiellement un second et a épargné les deux derniers. Fort heureusement, il n’y a pas eu de victime à déplorer, mais il en est autrement des sites Internet qui y étaient hébergés. Et le Disaster Recovery Plan, le plan de reprise après sinistre en français, s’est rappelé à notre bon souvenir. Car ce qui peut arriver aux autres peut aussi un jour vous arriver.
C’est la catastrophe de la semaine pour le fleuron de l’hébergement européen, OVH a été victime d’un incendie mercredi sur son site de Strasbourg qui a impacté les 4 datacenters strasbourgeois. L’incendie qui s’est déclaré vers 1 heure du matin dans le bâtiment « SBG2 » a été maitrisé au bout de quelques heures par les pompiers avec, fort heureusement, aucune victime à déplorer. Par contre on ne peut pas dire la même chose des sites Internet qui y sont hébergés, pour certains, il n’y aura rien à récupérer.
Le sinistre qui s’est déclaré dans une des salles « SBG2 » a totalement détruit ce dernier et a aussi détruit 4 salles du datacenter « SBG1 ». Là où le « cloud » blesse, c’est que le site strasbourgeois hébergeait aussi des petits sites Internet, la plupart créés par des novices qui n’avaient sans aucun doute aucune idée de la manière de faire des backups quotidiens de ces derniers ni d’avoir la possibilité de les déplacer sur un autre serveur, comme ceux hébergés à Roubaix par exemple. Et si l’on ne dispose pas d’une sauvegarde externe, il ne sera tout simplement pas possible de remettre en route le site sur un autre hébergement.
C’est dans un Tweet qu’Octave Klaba a parlé pour la première fois mercredi du plan de reprise après sinistre : « We have a major incident on SBG2. The fire declared in the building. Firefighters were immediately on the scene but could not control the fire in SBG2. The whole site has been isolated which impacts all services in SGB1-4. We recommend to activate your Disaster Recovery Plan. ». Et beaucoup de webmasters se sont rendus sur leur console pour essayer de trouver l’option « Disaster Recovery Plan ». Sauf qu’il ne s’agit pas d’une option.
Qu’est-ce que le Disaster Recovery Plan ?
Pour faire simple, le « Disaster Recovery Plan » consiste à se préparer à une possible catastrophe dans un futur proche ou lointain. Imagé, cela veut dire qu’on ne doit pas vérifier la charge des extincteurs le jour de l’incendie, mais le faire quand tout se passe bien. Il en est de même en ce qui concerne l’hébergement des sites Internet. Il faut vérifier que des sauvegardes existent et surtout que ces dernières se font quotidiennement au minimum et de préférence sur un autre serveur, voir avec un autre hébergeur pour ne pas être pris au dépourvu le jour où cela vous arrive et que votre backup se trouve sur le même site que votre hébergement.
Le Disaster Recovery Plan de la Cliniquedelacom
Cette politique du plan de reprise après sinistre, nous l’appliquons chaque jour pour nos clients, même si nous savons parfaitement que le risque zéro n’existe pas. Nous disposons de serveurs qui fonctionnent en « Raid 1 » ou « Disk mirroring » si vous préférez, ce qui permet d’avoir un service pleinement fonctionnel dans le cas d’un crash de disque dur. Chaque jour, un backup des sites, des bases de données et des mails clients est effectué par le biais d’une tache automatisée. Cette dernière est contrôlée chaque matin et si un backup est manquant, nous l’effectuons manuellement. Et comme il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier, nous récupérons régulièrement des sauvegardes en local, que nous dupliquons ensuite sur un disque de sauvegarde. Et même avec toutes ces précautions, nous savons parfaitement que le risque zéro n’existe pas (archive défectueuse, pas de connexion Internet…).
En conclusion, il faut donc vérifier de manière régulière que les backups sont effectués chaque jour et qu’ils sont fonctionnels. Il faut aussi prendre le temps de les récupérer en local régulièrement et garder à l’esprit que ce qui vous semble être du temps perdu vous en fera gagner le jour ou vous devrez faire face à une catastrophe du même genre.
Auteur : Elisabeth Minotti Negrel
Article publié le
13 mars 2021 et mis à jour le
13 mars 2021
Diplômée de l’IIM (Institut de l’Internet et du Multimédia - Léonard de Vinci à Paris La Défense) en qualité de Chef de projet numérique et spécialisée en webmarketing, j’accompagne, selon vos objectifs, vos projets de communication multimédia.